JOURNÉE NATIONALE DE LA PROSTATE : FAITES VOUS DÉPISTER !

L’AEU (Association européenne d’urologie) organise le 20 septembre 2023, la journée nationale de la prostate.
Son but ? Sensibiliser le grand public et les professionnels de santé sur les différentes pathologies touchant la prostate.

DÉPISTER TÔT POUR OPTIMISER LE CHANCES DE GUERISON

Le cancer de la prostate, c’est 54.000* nouveaux cas chaque année en France, causant 8000 décès.

L’importance d’un dépistage précoce est donc primordiale.
Recommandé à partir de 50 ans, le dépistage permet de détecter les premiers signes de ce cancer qui se développe lentement sans nécessairement avoir de symptôme apparent. Aujourd’hui, l’âge moyen du premier diagnostic est de 70 ans*. Souvent tard pour une prise en charge et une guérison complète.
Chaque cas est particulier et c’est au médecin de décider en accord avec le patient de procéder à des recherches par un toucher rectal et un dosage du PSA (antigène prostatique spécifique). Le PSA est une substance sécrétée spécifiquement dans le sang par les cellules de la glande prostatique. Son augmentation témoigne d’une stimulation de la prolifération des cellules soit du fait d’une inflammation soit du fait d’une tumeur cancéreuse.


Se faire dépister pour les problèmes de prostate à partir de l’âge de 50 ans, et même plus tôt si vous présentez des facteurs de risque, présente plusieurs avantages importants :

  • Détection précoce du cancer de la prostate : Le dépistage peut aider à identifier le cancer de la prostate à un stade précoce, lorsque les chances de guérison sont les plus élevées. Plus tôt le cancer est diagnostiqué, plus les options de traitement sont variées et moins invasives.
  • Surveillance des problèmes de santé prostatique : En plus du cancer, le dépistage peut aider à détecter d’autres problèmes de santé de la prostate, tels que l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) qui peut provoquer des symptômes urinaires gênants. Le traitement précoce de ces problèmes peut améliorer la qualité de vie.
  • Réduction des complications : En surveillant régulièrement la prostate, il est possible de réduire les risques de complications associées à des problèmes non diagnostiqués, tels que des infections urinaires récurrentes ou une obstruction urinaire.
  • Prise en charge appropriée : Le dépistage permet à votre médecin de prendre des décisions éclairées sur la meilleure approche de traitement, si nécessaire. Cela peut éviter des interventions médicales inutiles ou excessives.
  • Facteurs de risque individuels : Certains hommes peuvent présenter des facteurs de risque accrus pour les problèmes de prostate, notamment des antécédents familiaux de cancer de la prostate. Dans ces cas, un dépistage précoce peut être encore plus important.
  • Planification préventive : Le dépistage à partir de 50 ans permet également aux hommes de planifier leur santé à long terme. Cela peut inclure des discussions avec leur médecin sur le mode de vie, la nutrition et la prise de compléments alimentaires naturels, et d’autres mesures préventives pour maintenir une prostate saine.

Cependant, il est essentiel de noter que le dépistage du cancer de la prostate n’est pas sans controverse.
Les tests couramment utilisés, tels que le dosage sanguin du PSA (antigène prostatique spécifique), peuvent conduire à des résultats faussement positifs ou négatifs, ce qui peut entraîner des traitements inutiles ou manquer des cas de cancer. Par conséquent, la décision de se faire dépister doit être prise en consultation avec un professionnel de la santé, qui peut discuter des avantages et des inconvénients en fonction de votre profil de santé individuel.

La journée nationale de la prostate est donc une bonne occasion de parler de cancer et de son dépistage à son entourage.

*Source liguecancer.net